Honorez les mères de votre Église – avec un salaire

Honorez les mères de votre Église – avec un salaire

je Je veux vous parler d’un dirigeant d’église que je connais. Il dirige un ministère dans son église locale qui offre une formation spirituelle à plus de la moitié de sa population adulte – imaginez-le dirigeant un ministère coréen-américain dans une église majoritairement coréenne-américaine, ou un ministère sourd dans une église majoritairement sourde.

Il planifie et exécute un calendrier complet d’événements et d’opportunités de formation de disciples sur mesure, dirigeant des équipes de bénévoles pour maintenir le ministère en marche. Ceux qu’il sert l’aiment et l’apprécient en tant que leader. Ils se sentent vus et compris par lui, et il a leur confiance.

Alors que le personnel à plein temps de l’église supervise des ministères plus petits et spécialisés dotés de budgets importants, ce leader est resté bénévole pendant des années avec un budget restreint.

Son église couvre les frais de scolarité du séminaire pour les dirigeants du ministère du personnel, mais il sert sans formation formelle, pratique ou théologique.

Le groupe qu’il sert et auquel il appartient remarque le soutien minime de l’Église, et lui aussi.

Sauf qu’il n’est pas un lui, mais une elle.

Ce que j’ai décrit est la relation typique d’une responsable du ministère des femmes avec son église locale. Même si les femmes continuent d’être plus nombreuses que les hommes dans les congrégations évangéliques, les dirigeants qui servent cette population majoritaire le font avec une grande influence sur les bancs et un faible investissement de la part du pasteur.

Une enquête réalisée en octobre auprès des responsables du ministère des femmes par Lifeway Research a révélé que 83 pour cent d’entre elles n’étaient pas rémunérées et que 86 pour cent n’avaient aucune formation théologique formelle. Pour les églises comptant plus de 500 fidèles, seulement 29 pour cent des responsables du ministère des femmes occupaient des postes rémunérés à temps plein et 24 pour cent étaient payés à temps partiel. Près de la moitié (46 %) n’ont reçu aucun salaire.

Les résultats correspondent à ma propre expérience et à ce que j’entends des responsables du ministère des femmes que je rencontre dans les églises de tout le pays.

L’enquête Lifeway ne compare pas la rémunération des dirigeantes du ministère des femmes à celle d’autres membres du personnel ayant des responsabilités similaires, mais de manière anecdotique, je peux vous parler de femmes occupant ces postes qui ont appris que leurs homologues masculins étaient payés jusqu’à deux fois leur rémunération. Et même si les dirigeants masculins peuvent recevoir des fonds pour une formation théologique dans le cadre de leur développement professionnel, les dirigeantes voient rarement les mêmes opportunités.

Comme me l’a dit récemment une dirigeante chevronnée mais non rémunérée d’un ministère auprès des femmes dans une grande église : « Bien qu’on ne m’ait jamais demandé d’envisager [seminary]les dirigeants masculins semblaient très heureux que j’étais [taking classes] et j’ai accepté de payer mes livres lorsque je l’ai demandé.

Ce n’est pas par choix que ces femmes se retrouvent souvent dans un vide de leadership, sans véritable structure hiérarchique et avec un personnel de l’église qui est soit désintéressé, soit peu impliqué dans la vision et l’exécution du ministère. Ils servent souvent sans reconnaissance, sans compensation et sans ressources. Ils le font avec joie et avec peu ou pas d’attentes quant à ces avantages terrestres.

Mais les églises apprécient ce à quoi elles consacrent leur portefeuille. Le manque d’investissement indique que le ministère auprès des femmes est « agréable, mais pas nécessaire ». Je crois qu’un tel ministère est essentiel et indispensable.

Voici pourquoi : Le travail du ministère des femmes est le travail de Tite 2, des femmes plus âgées façonnant les jeunes femmes dans la foi. La travailleuse vaut son salaire. Les responsables du ministère des femmes sont souvent les premières à qui l’on confie des aveux de victimisation, la première ligne de défense pour une étude biblique théologiquement solide, la première à garantir que les repas sont apportés aux personnes en deuil. Ce sont des mères fonctionnelles dans la famille de Dieu.

Comme nos mères naturelles, les mères d’église ont tendance à servir volontairement au-delà de ce qui leur est demandé, sans penser à l’équité ou à la compensation. Nous honorons intuitivement les pères de l’Église, les hommes qui nous dirigent. Mais le cinquième commandement nous oblige à honorer nos deux pères et les mères. Nous pouvons et devons également honorer le travail des mères de l’Église.

Quelle que soit la taille d’une Église, ces femmes sont dignes des honneurs et des compensations qui correspondent à ses moyens. Qu’on ne dise pas que nos Églises perpétuent une culture de négligence maternelle. Que la famille de Dieu honore le travail de ses mères en investissant en elles pour le travail vital consistant à servir plus de la moitié de ceux qui franchissent les portes de l’église.

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