5 raisons de croire que la Genèse décrit la création en sept jours littéraux de 24 heures

5 raisons de croire que la Genèse décrit la création en sept jours littéraux de 24 heures

Peu d’autres questions interprétatives dans la Genèse ont reçu plus d’attention ou ont été plus débattues dans les temps modernes que la signification du « jour » dans Gn 1 et son influence conséquente sur la chronologie et la nature du processus créatif qui y est décrit. Plusieurs faits doivent être notés concernant les « jours » de la création.

  • Le fait que la Bible soit une œuvre littéraire et théologique n’empêche pas qu’elle soit scientifiquement exacte.
  • Les mots du texte biblique décrivant le processus créatif doivent être compris d’une manière cohérente avec l’utilisation de ces mots (à la fois dans leur sens et dans leur syntaxe) attestée ailleurs dans l’Ancien Testament.
  • Lorsque le sens du texte biblique va (ou semble aller) à l’encontre des théories ou des conclusions de la science contemporaine, la préséance doit être donnée au texte biblique.

Lorsqu’on considère les « jours » de la création d’une manière cohérente avec ces principes, la conclusion inévitable est que ces jours doivent être compris comme des jours de « 24 heures ». Tout en reconnaissant que le terme « jour » (Yom) peut signifier une période de temps indéterminée, comme dans l’expression « jour du Seigneur », ou dans Gn 2, 4, où Yom apparaît bien comme une période de temps (dans ce cas, les six jours de la création sont appelés un « jour »), il semble probable que Yom dans Gn 1 fait référence à une journée de 24 heures pour les cinq raisons suivantes :

Raison n°1 : matin et soir

Chacun des six jours de la création est spécifiquement défini par les termes « soir » et « matin », qui sont tous deux employés de manière cohérente tout au long de l’Ancien Testament pour désigner ces deux parties d’une journée littérale (« de 24 heures ») (par exemple Ex 16). :8 ; 18 :13). Les rares exceptions concernent les passages poétiques, ce qui n’est pas le cas de Gn 1.

Raison n°2 : immédiate et complète

La création immédiate et complète des différentes parties du monde est cohérente avec la création immédiate et complète de l’homme et de la femme. La création des humains n’est pas présentée comme un processus graduel et ils n’ont pas non plus été créés comme des enfants dont les capacités physiques et intellectuelles devaient encore se développer. Adam et Ève ont été créés comme des individus physiquement et mentalement mûrs, dotés d’une capacité pleinement développée à profiter physiquement et intellectuellement du foyer dans lequel ils ont été placés. Étant donné que le monde a été créé spécifiquement pour l’humanité (cf. Gn 1, 28), il n’y aurait aucune raison pour que Dieu étende sa création sur des milliards d’années. Le consensus scientifique moderne sur ce qui constitue une preuve de « l’âge » est fondé sur une analyse présupposée des données géologiques qui exclut le témoignage de l’Écriture. Il est tout aussi logiquement valable pour les chrétiens de considérer ces données géologiques et autres comme des preuves de maturité plutôt que de l’âge. Tout comme Dieu a immédiatement créé l’homme avec la capacité pleine et mature de profiter de son monde, il a également immédiatement créé ce monde dans un état plein et mature pour qu’il en soit apprécié.

Raison n°3 : Couplage jour/numéro

Le couplage du mot « jour » (Yom) avec un nombre ordinal (par exemple, « deuxième jour », « troisième jour », etc.) est systématiquement employé tout au long de l’histoire de la Bible hébraïque comme manière conventionnelle de désigner un jour littéral dans une semaine littérale de sept jours (par exemple Gn 7:4 ; 17:12).

Raison n°4 : Le sabbat

Le quatrième des dix commandements implique logiquement que les six jours de la création, ainsi que le septième jour de repos (sabbat), étaient des jours littéraux de 24 heures. Dans Ex 20 : 9-11, il est dit aux Israélites de travailler pendant « six jours » et de se reposer « le septième jour » en commémoration du fait que Dieu a fait exactement la même chose. Il travailla « six jours » et se reposa « le septième jour ». En outre, l’expression verbale « le Seigneur « s’est reposé » dans Ex 20 : 11 est un verbe d’action/au passé complet, qui rejette la notion, parfois avancée par les partisans de « l’âge du jour », que le septième jour (et donc le précédent six) était/est un « âge », et qu’en fait nous y sommes toujours (car alors Dieu voudrait être toujours repos).

Raison n°5 : Exigences généalogiques

Un « âge » de temps pour chaque jour est inconciliable avec la généalogie spécifique d’Adam et de ses descendants présentée dans Gn 5. Selon cette généalogie, la généalogie d’Adam troisième son fils, Seth, est né quand Adam avait 130 ans. En d’autres termes, pas plus de 130 ans (à peine un « âge » !) s’étaient écoulés depuis la création d’Adam au début du sixième jour jusqu’à un point bien après le septième jour où Seth fut engendré. La généalogie au chap. 5 ne peut être rejeté comme « abrégé », puisque (a) cela va à l’encontre des références à l’âge de chaque personne lorsqu’il « est devenu le père de » son fils, et (b) l’expression « il est devenu le père de », qui est utilisé tout au long de cette généalogie, est toujours utilisé en relation avec les enfants immédiats (c’est-à-dire la génération qui suit immédiatement le père).