Le Carême n’est-il qu’une mode ?

Le Carême n’est-il qu’une mode ?

Il est vrai que le Carême est tendance parmi les évangéliques, mais c’est très différent de ce qui se passe branché. Quand quelque chose est tendance, il gagne du terrain et de l’attention. Quand quelque chose est à la mode, il manque généralement de substance et est donc superflu, comme un gadget.

Une partie de l’histoire évangélique

L’Église occidentale n’est que trop fascinée par les tendances et les gadgets. Mais le Carême n’est pas plus un gadget que ne l’est le rassemblement pour le culte. Le Carême n’est pas plus une mode que la prédication explicative. Les machines à brouillard sont un gadget, tout comme les séries de sermons basés sur des films. Au moment d’écrire ce livre, il est à la mode de prêcher depuis un iPad tout en portant un jean skinny. Cette tendance s’estompera un jour, mais l’histoire indique que le Carême est là pour rester.

Mais le Carême est-il simplement une pratique spirituelle artisanale destinée à ceux qui tentent de créer une mystique ? Un théologien éminent a suggéré que les évangéliques qui observent le mercredi des Cendres sont coupables d’une « certaine charnalité (qui désire) faire quelque chose qui a simplement l’air cool et qui a une certaine spiritualité ostentatoire ». Je ne sais pas comment il a discerné les subtilités psychologiques qui motivent les gens à pratiquer le mercredi des Cendres. Une telle hypothèse sur les motivations des autres est tout simplement peu charitable.

La valeur du Carême

Nous ne sommes pas appelés à porter des jugements radicaux et dédaigneux sur les personnes qui pratiquent (ou non) le Carême. Oui, certains qui pratiquent le Carême en sont odieux. Mais ce n’est pas une bonne raison pour annuler la saison. Prenons notre décision en nous basant sur la valeur biblique, théologique et pastorale des pratiques du Carême. De ce côté du ciel, aucun d’entre nous n’a de motivations entièrement pures. Mais nous pouvons choisir une voie par laquelle le Saint-Esprit peut les transformer.