Le récit historique des Rois va au-delà d’un simple récit historique des 19 rois d’Israël (tous mauvais) et des 20 rois de Juda (seulement huit bons : Asa, Josaphat, Joas/Joas, Amatsia, Jotham, Azaria/Ozias, Jotham et Ézéchias). Tout d’abord, pour le peuple juif de Babylone en 560 av. J.-C., et pour la communauté juive ultérieure, la lecture des Rois fournirait un aperçu de leur situation, expliquant la cause de la conquête babylonienne. La nation fut emmenée en captivité à cause de sa pratique impie de l’idolâtrie : instauration d’un culte corrompu du Seigneur avec les veaux d’or dans le royaume du nord, adoration des dieux des nations païennes environnantes sur les hauts lieux et à Jérusalem, et même sacrifice de leurs enfants à Moloch. Après le retour d’exil, Israël ne pratiquerait plus jamais l’idolâtrie.
Deuxièmement, ces livres sont destinés à révéler que chaque roi, même les bons rois de Juda, n’ont pas réussi à être l’héritier ultime du trône davidique promis par Dieu dans l’alliance davidique (cf. 2 S 7, 8-17). Le Fils messianique de David n’était pas encore venu. De plus, une compréhension des Rois donnerait au peuple juif, et à tous les lecteurs jusqu’à aujourd’hui, une nouvelle occasion de craindre Dieu, de vivre dans la dévotion à Lui et de rechercher le Roi messianique.